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"La Miséricorde de Dieu est pour tous" - Pape François

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Va, et toi, fais de même - rencontre des membres de la Communion Notre Dame de l'Alliance
Mgr Albert-Marie de Monléon, o.p.




Être appelé à l’écart sur la montagne par notre Seigneur, quel privilège ! Cet été, au Puy-en-Velay, comme Pierre sur le Thabor, on aurait aimé retenir le temps. « Il est heureux que nous soyons ici. Dressons-y trois tentes ! » Lc 9, 33. Éloquente réflexion entendue dans les couloirs ! Qu’avons-nous donc découvert au Puy avec tant de bonheur ? Non pas l’éclat éblouissant de Jésus transfiguré mais le vrai visage de la Miséricorde.Dès le premier jour, notre prédicateur, Mgr Albert-Marie de Monléon, nous entraîna au cœur du mystère à partir d’une relecture du bon Samaritain (Lc 10, 29-37). Cette parabole, tout le monde croyait bien la connaître. C’était oublier combien la Parole de Dieu est inépuisable, ce que nous rappela à maintes reprises notre évêque, s’émerveillant d’y découvrir toujours lui-même de nouveaux trésors.« Qui est mon prochain ? » (Lc 10, 29). La question du légiste est aussi la nôtre. Et à nous comme à lui, Jésus ne répond ni par de savants commentaires, ni par un exposé théorique mais par une histoire bien concrète où chacun peut se reconnaître et trouver une lumière pour sa vie.

Relisons donc une fois encore la parabole en ouvrant notre intelligence et notre cœur à la volonté de Jésus. C’est aujourd’hui qu’il nous dit : « Va et toi, fais de même » (v. 37). « Va… » Tout commence par une mise en route. Pas question de dresser sa tente ! Tu t’es ressourcé dans l’intimité de ton Seigneur, descends maintenant « de Jérusalem à Jéricho » (v. 30). Pour cela, pas forcément besoin de parcourir des kilomètres : rejoins simplement ton milieu de vie et ouvre les yeux. Vas-tu, comme le prêtre et le lévite, passer à l’opposé de celui qui « à demi mort » espère encore, ou pire, n’espère plus rien, et à qui tu peux venir en aide ?Ou bien, à l’image du Samaritain, vas-tu te rendre proche de celui qui te dérange, qui bouleverse ton plan, tes projets, ton histoire ? Ce prochain-là ne se programme pas : c’est ta fille qui justement ce soir a besoin de ton écoute, c’est ton frère qui téléphone au moment précis où tu t'apprêtais à faire autre chose, c’est le voisin ou l’ami pour qui tu vas renoncer momentanément -ou définitivement- à ton projet… La mise en pratique n’est pas toujours évidente mais tout disciple du Christ comprend bien, en regardant le bon Samaritain, comment Jésus nous apprend à aimer en actes et en vérité.

Cependant, avec douceur et conviction, notre prédicateur nous invita à une lecture plus inattendue de la parabole : inversons la perspective et reconnaissons-nous dans cet homme « tombé au milieu des brigands, dépouillé et roué de coups, laissé à demi mort » (v. 30). Il ne cache ni ses blessures, ni son dénuement. Il se laisse humblement approcher et soigner. Ainsi toi qui as vu ta vie basculer, ton couple éclater, toi dépouillé de la famille rêvée, toi mendiant d’amour, « fais de même » : dis en vérité au Seigneur tes blessures, tes faiblesses, ton péché. « N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ, laisse-toi regarder car il t’aime. » Le Christ n’est-il pas l’unique bon Samaritain, le Sauveur qui a pris sur lui nos blessures, qui a tout donné, jusqu’à sa vie, pour nous relever ? Tu revis aujourd’hui car la miséricorde t’a montré son visage de compassion, de tendresse et de fidélité. Et parce que tu l’as reçue, tu vas pouvoir la donner. Autrement dit, c’est d’abord parce que tu as été « miséricordié », c'est-à-dire relevé par la tendresse miséricordieuse de Dieu que tu deviens capable d’aimer à ton tour avec miséricorde. Capable d’aimer même celui qui t’a blessé. Capable de pardonner. Même si, comme l’évoque le Cardinal Vingt-Trois dans sa toute récente lettre pastorale, « le pardon dont il s’agit ici, c’est le pardon très particulier de l’amour blessé ou de l’amour trahi.»

Quant à l’auberge de la convalescence, pour nous, époux séparés fidèles de la Communion Notre-Dame de l’Alliance, il nous fut facile d’y reconnaître ce lieu d’Église vers lequel le Seigneur de miséricorde nous a conduits. L’huile et le vin, le baume de la guérison, c’est l’amour éternel du Seigneur, c’est l’amitié fraternelle de nos compagnons de route. Dans l’action de grâce, nous voyons le chemin de résurrection déjà parcouru ou qui déjà se dessine. Reste maintenant à entendre l’appel du Christ Samaritain et de l’aubergiste Esprit Saint. Ils ont besoin de serviteurs tant à l’intérieur de l’auberge que sur les routes de Jéricho. Les blessés ne manquent pas ! Saurons-nous nous faire proches de ceux et celles qui sans parole crient misère, ceux qui doutent, se croient seuls et abandonnés, ceux qui ont perdu la vraie joie ou ne l’ont jamais goûtée ?

Sur les chemins de nos vies, apprends-nous, Seigneur, à être témoins de ton infinie miséricorde. Non seulement en paroles mais en actes et en vérité. Donne à chacun de nous, Esprit Saint, la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir pour que, de proche en proche, gagne l’espérance.


3 octobre 2010

Va, et toi, fais de même - rencontre des membres de la Communion Notre Dame de l'Alliance
Mgr Albert-Marie de Monléon, o.p.




Être appelé à l’écart sur la montagne par notre Seigneur, quel privilège ! Cet été, au Puy-en-Velay, comme Pierre sur le Thabor, on aurait aimé retenir le temps. « Il est heureux que nous soyons ici. Dressons-y trois tentes ! » Lc 9, 33. Éloquente réflexion entendue dans les couloirs ! Qu’avons-nous donc découvert au Puy avec tant de bonheur ? Non pas l’éclat éblouissant de Jésus transfiguré mais le vrai visage de la Miséricorde.Dès le premier jour, notre prédicateur, Mgr Albert-Marie de Monléon, nous entraîna au cœur du mystère à partir d’une relecture du bon Samaritain (Lc 10, 29-37). Cette parabole, tout le monde croyait bien la connaître. C’était oublier combien la Parole de Dieu est inépuisable, ce que nous rappela à maintes reprises notre évêque, s’émerveillant d’y découvrir toujours lui-même de nouveaux trésors.« Qui est mon prochain ? » (Lc 10, 29). La question du légiste est aussi la nôtre. Et à nous comme à lui, Jésus ne répond ni par de savants commentaires, ni par un exposé théorique mais par une histoire bien concrète où chacun peut se reconnaître et trouver une lumière pour sa vie.

Relisons donc une fois encore la parabole en ouvrant notre intelligence et notre cœur à la volonté de Jésus. C’est aujourd’hui qu’il nous dit : « Va et toi, fais de même » (v. 37). « Va… » Tout commence par une mise en route. Pas question de dresser sa tente ! Tu t’es ressourcé dans l’intimité de ton Seigneur, descends maintenant « de Jérusalem à Jéricho » (v. 30). Pour cela, pas forcément besoin de parcourir des kilomètres : rejoins simplement ton milieu de vie et ouvre les yeux. Vas-tu, comme le prêtre et le lévite, passer à l’opposé de celui qui « à demi mort » espère encore, ou pire, n’espère plus rien, et à qui tu peux venir en aide ?Ou bien, à l’image du Samaritain, vas-tu te rendre proche de celui qui te dérange, qui bouleverse ton plan, tes projets, ton histoire ? Ce prochain-là ne se programme pas : c’est ta fille qui justement ce soir a besoin de ton écoute, c’est ton frère qui téléphone au moment précis où tu t'apprêtais à faire autre chose, c’est le voisin ou l’ami pour qui tu vas renoncer momentanément -ou définitivement- à ton projet… La mise en pratique n’est pas toujours évidente mais tout disciple du Christ comprend bien, en regardant le bon Samaritain, comment Jésus nous apprend à aimer en actes et en vérité.

Cependant, avec douceur et conviction, notre prédicateur nous invita à une lecture plus inattendue de la parabole : inversons la perspective et reconnaissons-nous dans cet homme « tombé au milieu des brigands, dépouillé et roué de coups, laissé à demi mort » (v. 30). Il ne cache ni ses blessures, ni son dénuement. Il se laisse humblement approcher et soigner. Ainsi toi qui as vu ta vie basculer, ton couple éclater, toi dépouillé de la famille rêvée, toi mendiant d’amour, « fais de même » : dis en vérité au Seigneur tes blessures, tes faiblesses, ton péché. « N’aie pas peur, laisse-toi regarder par le Christ, laisse-toi regarder car il t’aime. » Le Christ n’est-il pas l’unique bon Samaritain, le Sauveur qui a pris sur lui nos blessures, qui a tout donné, jusqu’à sa vie, pour nous relever ? Tu revis aujourd’hui car la miséricorde t’a montré son visage de compassion, de tendresse et de fidélité. Et parce que tu l’as reçue, tu vas pouvoir la donner. Autrement dit, c’est d’abord parce que tu as été « miséricordié », c'est-à-dire relevé par la tendresse miséricordieuse de Dieu que tu deviens capable d’aimer à ton tour avec miséricorde. Capable d’aimer même celui qui t’a blessé. Capable de pardonner. Même si, comme l’évoque le Cardinal Vingt-Trois dans sa toute récente lettre pastorale, « le pardon dont il s’agit ici, c’est le pardon très particulier de l’amour blessé ou de l’amour trahi.»

Quant à l’auberge de la convalescence, pour nous, époux séparés fidèles de la Communion Notre-Dame de l’Alliance, il nous fut facile d’y reconnaître ce lieu d’Église vers lequel le Seigneur de miséricorde nous a conduits. L’huile et le vin, le baume de la guérison, c’est l’amour éternel du Seigneur, c’est l’amitié fraternelle de nos compagnons de route. Dans l’action de grâce, nous voyons le chemin de résurrection déjà parcouru ou qui déjà se dessine. Reste maintenant à entendre l’appel du Christ Samaritain et de l’aubergiste Esprit Saint. Ils ont besoin de serviteurs tant à l’intérieur de l’auberge que sur les routes de Jéricho. Les blessés ne manquent pas ! Saurons-nous nous faire proches de ceux et celles qui sans parole crient misère, ceux qui doutent, se croient seuls et abandonnés, ceux qui ont perdu la vraie joie ou ne l’ont jamais goûtée ?

Sur les chemins de nos vies, apprends-nous, Seigneur, à être témoins de ton infinie miséricorde. Non seulement en paroles mais en actes et en vérité. Donne à chacun de nous, Esprit Saint, la claire vision de ce qu’il doit faire et la force de l’accomplir pour que, de proche en proche, gagne l’espérance.


3 octobre 2010

 
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